L’entretien d’un logement incombe en même temps au propriétaire ainsi qu’au locataire. Si le premier est tenu de réaliser les gros entretiens et les grosses réparations, le second quant à lui doit assurer l’entretien courant de la maison entrant dans le cadre des réparations locatives. Explications.
Les réparations locatives à la charge du locataire
Devenir locataire d’un logement engendre certaines obligations à respecter impérativement. En plus de devoir payer le loyer et les charges dans les délais convenus, le locataire doit également prévoir la réalisation de certains entretiens désignés par la notion de réparations locatives. En effet, le bailleur n’a pas à payer les travaux causés par une dégradation ou un mauvais entretien causé par son locataire. Les remises en état ne sont pas forcément de grande ampleur et très onéreuses, mais elles s’avèrent incontournables pour éviter la dégradation prématurée de l’habitat. Mais attention, avant de démarrer un chantier, il est impératif d’obtenir d’abord l’aval du propriétaire. En principe, ce dernier ne doit pas refuser des travaux tant qu’ils n’entraînent pas de grosses transformations comme le stipule l’article 6d de la loi du 6 juillet 1989. Ainsi, le locataire est en droit de mener librement certains ouvrages comme la peinture aux murs, le perçage de trous dans les cloisons ou la pose de constructions provisoires telles que les étagères ou les placards sans devoir demander l’autorisation du bailleur. En revanche, s’il est question de gros œuvres impliquant par exemple la destruction de cloisons, l’installation d’une nouvelle cuisine ou un important réaménagement de la salle de bain, il sera nécessaire d’obtenir son accord. À noter que le propriétaire n’est pas obligé d’accepter s’il ne veut pas que son appartement ou sa maison subisse des modifications.
Les différents types de travaux à mener par le locataire
Parmi les travaux qui doivent être réalisés par le locataire figure l’entretien de la chaudière. Pour se faciliter la vie, il peut souscrire à un contrat d’entretien annuel auprès d’une entreprise spécialisée qui en plus d’offrir une intervention rapide va empêcher les dégradations qui vont être très onéreuses à réparer. L’entretien du chauffe-eau ou du cumulus incombe également au locataire. La révision doit être réalisée de préférence par un professionnel. Dans le cas où l’équipement a besoin d’être remplacé ou réparé, les dépenses sont à la charge du propriétaire. Par contre, si les dommages sont dus à un manque d’entretien, c’est le locataire qui devra payer les frais. L’entretien du jardin s’inscrit aussi comme une des obligations du locataire. Le démoussage de la terrasse, la tonte de la pelouse ainsi que l’entretien et la taille des arbres et des haies font partie des opérations à entreprendre. À l’intérieur, le locataire doit assurer l’entretien de la plomberie, le ramonage de la cheminée, les réparations de la robinetterie, l’entretien de la fosse septique ainsi que l’entretien de la chasse d’eau. À l’extérieur, la façade doit également être nettoyée pour éviter les traces de dégradation et les mousses. Idem pour les gouttières dont le bon fonctionnement relève de la responsabilité du locataire.
Les obligations du bailleur
Le propriétaire a également de nombreuses obligations à l’égard des locataires. La loi exige à ce qu’il propose un logement décent qui ne porte pas atteinte à la sécurité physique ni à la santé des occupants. Ainsi, avant toute confirmation de location, le bailleur doit réaliser toutes sortes de rénovations garantissant le confort et le bien-être des locataires. Parmi elles figurent le changement de fenêtres, la remise aux normes de l’électricité, le changement de robinetterie, la réfection des sols, le ravalement de l’immeuble, la réparation des canalisations, etc. S’il existe des travaux qui doivent être réalisés par le propriétaire, mais qui sont finalement pris en charge par le locataire, ce dernier peut demander une exonération sur son loyer en contrepartie.
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